MON EVASION !: // 2 // LAOS ...

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Le 13/01/2010 :

Ce matin, je quitte Christopher pour me diriger vers le Nord en direction du plateau des Bolovens.

Je prends les transports locaux: un bus bondé de marchandises en tout genre et de nombreux passagers. Le trajet est long, ponctué de longues scènes de chargements et de déchargements de marchandises. De retour sur Paksé, je prépare un départ pour Thakeck. La journée est longue mais que de belles scènes de vie le long de ce trajet!

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14-15/01/2010:

Thakeck. TBT, 35°C. Visite du village et de ses alentours.

16-17/01/2010 :

Départ pour Vientiane en bus VIP. Visite de la ville au bord du Mékong.

TBT, 35°C. A ce jour, j'ai déjà effectué 2200km. En soirée, je repense à tout ce chemin parcouru jusqu'ici, en dégustant une crêpe à la banane et au lait de coco.

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Le 18/01/2010 :

Direction Vang Vieng. Visite de la ville.

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Le 19/01/2010 :

20km de marche autour de Vang Vieng. De nombreuses vallées avec des grottes. TBT, 29°C

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Le 20/01/2010 :

Temps couvert, 29°C. Cela me permet de faire une balade sans trop souffrir de la chaleur. Au retour, grosse séance de lavage: sac, chaussures et vêtements. Ce moment me fait repenser à une superbe rencontre en Thaïlande avec un Italien natif de Rome. C'est un artiste décorateur d'intérieur. Il a décroché un contrat de 2 millions d'euros pour décorer un hôtel chic de Thaïlande. Je n'oublierai jamais ce personnage atypique.
Mon premier point de vue sur le Laos est que ce pays me donne l'impression de ne pas avoir d'âme. Je me demande où je suis parfois car il n'y a pas de repères. Certes de beaux sites mais rien pour le moment de m'a subjugué. Il me reste encore du chemin.
J'apprécie tout de même les Laotiens. Ils sont assez cool. La vie est peu chère même s'il y a des péages sur les routes, les ponts, les chemins qui donnent l'impression de passer des petites douanes à chaque fois. Les Laotiens sont de grands buveurs d'alcool et joueurs de boules. Ils ont parfois leur propre terrain de boules chez eux. Chaque quartier de village a son club ou association avec ses couleurs respectives.
Des produits thaï sont présents dans tous les magasins. L'envie de ressembler au modèle commercial thaï semble être une obsession, à tel point que par moments on se croit vraiment en Thaïlande. Je ne ressens pas la pauvreté comme on pourrait se l'imaginer. Par contre, je suis surpris que le pays soit aussi développé (en ville). Toutefois cela semble aller trop vite pour eux: leur pouvoir d'achat n'a pas l'air de suivre. L'offre est disproportionnée par rapport à leur salaire. Dans les villages reculés et souvent inaccessibles, on ne trouve pas ce genre de produits.
Je passe la soirée dans l'ambiance survoltée de Vang Vieng. Il y a de nombreux jeunes touristes étrangers en quête de sensations fortes: cocktail explosif de drogues (opium, cannabis, champignons hallucinogènes) et d'alcool, tout en pratiquant les activités suivantes: baignade dans les eaux tourmentées du fleuve, sauts des falaises avec le risque d'accident dû à la chaleur et à la faible profondeur d'eau, conduite d'engins motorisés à grande vitesse pendant la nuit. Tous ces excès provoquent de nombreux accidents plus ou moins mortels.

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21/01/2010 :

Ce matin je décide de prendre la route pour Luang Prabang. Je prends un taxi collectif qui m’a demandé 100€ pour la course mais après plusieurs refus de ma part et une attente d’une heure à la station, j’ai obtenu la course pour 7€. Bref que du bonheur car je prends cette superbe route qui traverse les montagnes et qui les surplombe même sur la ligne de crête, traversant des villages sur pilotis qui donnent sur le vide. Cette route est dangereuse. Nous sommes accompagnés par un homme armé d’un fusil car il y a souvent des attaques sur cette route. Sur le trajet, la nature est belle. Elle est parsemée de forêts de teck. Il y a parfois des plantations de bananiers. Malheureusement au bout de 100 km nous tombons sur un accident. Il ne gêne pas la circulation mais les gens qui étaient dans la voiture étaient bloqués depuis 3 jours car leurs jambes étaient coincées. Leurs proches sont à leur côté, leur fournissant de la nourriture et de l’eau et les protègent du soleil en attendant une aide éventuelle. Seuls les touristes ont la possibilité d’être secourus au Laos et encore cela reste exceptionnel. En somme les accidents sont souvent fatals. De plus cette région est dangereuse du fait des guerres entre ethnies.

Arrivé à Luang Prabang, je m’aperçois que cette ville est magnifique. Son architecture coloniale est assez fascinante.

La journée a été nuageuse avec une légère pluie fine et une température moyenne de 25°C.

22/01/2010 :

Visite de Luang Prabang, une véritable perle au centre du Laos. Coup de cœur pour le marché, ses maisons fleuries et parfois quelques voitures européennes anciennes stationnées devant de superbes propriétés.
Pluie fine, 27°C.

23/01/2010 :

Aujourd’hui très beau temps. Je pars en balade dans les villages aux alentours de Luang Prabang en empruntant les ponts de bambous pour traverser les rivières. Puis j’utilise un bac pour traverser la rivière principale. De là, je me dirige dans une vallée afin de découvrir des villages reculés et très peu visités par les touristes. Au cours de mon trajet, je tombe sur une fête qui vénère un moine bouddhiste. Des enfants jouent à lancer leurs chaussures le plus près possible d’une pièce de monnaie. Celui qui gagne remporte la pièce. A leur côté, dans un champ, il y a plusieurs familles qui piquent-niquent et qui font des offrandes à un moine bouddhiste. Des familles m’invitent mais je refuse et continue mon chemin. 1 km plus loin se trouve leur village et j’assiste à un combat de coqs en pleine rue puis à leurs soins. C’est à ce moment-là qu’un homme se dirige vers moi avec une bière à la main alors que je commence à filmer une scène avec les coqs rétablis. Je décline poliment sa proposition. Ma soif de découverte n’est toujours pas atteinte. Je continue mon chemin pour essayer de trouver un village encore plus reculé, celui-ci étant encore trop proche de la piste. Après 2 heures de marche, j’arrive enfin dans ce qui me semble être une voie sans issue au fonds de la vallée. J’aperçois des toits annonçant de belles rencontres. Je descends un chemin en longeant les rizières et je rencontre des femmes effectuant leur toilette. Sans aucune gène nous échangeons quelques sourires. Je visite leur village tout en bois avec les toits en feuilles de palmiers. Contrairement aux autres villages, les gens semblent plus fermés. C’est alors que j’aperçois un chemin orné de ficelles qui prend la direction de la rivière Luang Prabang. Je l’emprunte en espérant pouvoir atteindre la ville sans prendre le même chemin au retour. Une fois au sommet de la colline je vois des moines en train de construire un escalier allant jusqu’à la rivière. Content de ma promenade, je rejoins la ville en longeant la rivière.
Dans la ville, j’assiste au coucher de soleil depuis le temple de la ville, en hauteur, qui tombe dans la rivière.

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24-01-2010 :

Lors de ma visite deux jours plus tôt, j’ai fait la rencontre d’un professeur français à la retraite qui vivait et qui avait enseigné au Maroc. Je lui ai donné quelques conseils pour la photo qu’il voulait prendre et nous avons fait un peu connaissance. Il ne savait pas trop comment continuer son voyage. Je lui ai donc parlé de mon idée de continuer ma route par voie d’eau pour rejoindre le village de Nang Kiaw. Egalement intéressé par ce projet, il a décidé de se joindre à moi.

Ce matin, donc, nous nous retrouvons pour un périple de 7 heures en barque. Le spectacle étant grandiose, il me remercie. Toutefois, nous ne sommes pas deux mais trois français car une française voyageuse au long cours se joint à nous au dernier moment. Arrivés au village de Nang Kiaw, pour des raisons d’économie, j’ai partagé ma chambre avec cette dernière. Le soir nous avons dîné tous les trois dans un restaurant au bord de la rivière dans un cadre enchanteur. Une superbe journée.

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